[Post-doc] Martin Faucher

[Post-doc] Martin Faucher : Co-conception, adaptation et diffusion de high-low-techs pour comprendre et accompagner la gestion de l’eau dans les systèmes de culture agroécologiques

Post-doctorat financé #DigitAg

Co-conception, adaptation et diffusion de high-low-techs pour comprendre et accompagner la gestion de l’eau dans les systèmes de culture agroécologiques

Je suis Martin Faucher, post-doctorant à l’UMR AbSYS travaillant sur les variations spatio-temporelles de la biodiversité végétale retrouvée au sein des parcelles viticoles.
J’ai suivi une formation en écologie de la licence au master, en me spécialisant dans l’utilisation des outils de modélisation au service de cette science. Au cours de ma thèse consacrée à la circulation de la biodiversité végétale dans les parcelles viticoles, j’ai poursuivi ma formation en écologie et également développé mes compétences en hydrologie, afin d’étudier le rôle des épisodes de ruissellement dans la dispersion des graines, définie comme l’hydrochorie.
Dans le cadre de mon contrat post-doctoral, je travaille donc sur les déterminants des variations spatio-temporelles de la biodiversité végétale au sein des parcelles viticoles, ainsi que sur l’effet de cette biodiversité sur la vigne. Ce travail s’inscrit dans un contexte de recherche de pratiques moins consommatrices d’intrants phytosanitaires permettant tout de même de protéger la vigne et son rendement à travers les services écosystémiques fournis par la biodiversité végétale. La littérature existante ne permet cependant pas de garantir la fourniture et la stabilité de ces services, qui peuvent par ailleurs s’accompagner d’effets adverses. En connaissant mieux les interactions entre les variables pédoclimatiques, la biodiversité végétale et la vigne, nous espérons affiner les pratiques afin de maximiser les bénéfices pouvant être obtenus par la présence d’une couverture végétale au sein des parcelles viticoles.
Si la viticulture est emblématique du territoire français, son statut ne doit pas empêcher la remise en question des pratiques, en particulier en ce qui concerne l’utilisation de produits phytosanitaires, qui place la viticulture parmi les cultures les plus consommatrices en France, et ce avant même de prendre en compte la surface agricole relativement faible (environ 3%) qu’elle représente. Les effets néfastes de ces produits sur la santé humaine et animale, ainsi que la diminution de leur efficacité doivent nous alarmer concernant la résilience de la viticulture face au changement global, qui va par conséquent venir bouleverser un équilibre déjà précaire.

L’agroécologie apparaît mondialement comme une alternative pour répondre aux enjeux de durabilité de l’agriculture, notamment vis-à-vis de la ressource en eau soumise à de fortes pressions anthropiques et climatiques. La transition des systèmes de production conventionnels vers des systèmes agroécologiques est confrontée à différents obstacles, en particulier en raison de la complexification des agroécosystèmes qu’elle peut impliquer. Les récentes avancées dans les technologies d’information de masse (électronique embarquée, IoT, réseaux de capteurs connectés) offrent des opportunités de développement de nouveaux systèmes de mesure, plus accessibles techniquement et économiquement au secteur agricole. L’usage et l’adoption de tels outils restent néanmoins conditionnés aux contextes agricoles dans lesquels ils s’inscrivent. Nous pensons que la co-conception de nouvelles technologies numériques à bas coût peut permettre d’améliorer la compréhension des flux d’eau et d’accompagner leur gestion au sein des systèmes de culture agroécologiques. Les objectifs du projet sont de i) évaluer les contraintes et besoins des producteurs relatifs à la gestion de l’eau, spécifiques à différents contextes agroécologiques ; ii) adapter des technologies existantes (ou les développer le cas échéant) à travers une méthode participative mobilisant les agriculteurs pour répondre aux enjeux des systèmes étudiés ; iii) faciliter l’adoption et la diffusion des innovations numériques en accompagnant les réseaux d’acteurs constitués (suivi, conseil, formation). Deux sites d’étude, en Occitanie et en Californie, représentant des contextes agricoles (environnements socio-économiques et moyens de production), des systèmes de culture (annuels, pérennes, pratiques agroécologiques) et des niveaux de contrainte hydrique contrastés, permettront de faire gagner ces méthodes en généricité et en robustesse pour la production de références pour l’accompagnement de la transition agroécologique

  • Date d'arrivée : 1er mars 2025
  • Établissement : Institut Agro
  • Axe : Axe 2 : Innovations en agriculture numérique, Axe 1 : Impact des technologies de l'information et de la communication sur le monde rural, Axe 3 : Capteurs, acquisition et gestion de données
  • Unité 1 : AbSyS
  • Responsable 1 : Léo Garcia
  • Unité 2 : G-EAU
  • Responsable 2 : Crystele Leauthaud
  • Domaine disciplinaire : SVE Sciences du vivant et environnement